"Je partage aujourd'hui mon témoignage afin de lutter pour le droit de mourir dans la dignité."

Savez-vous pourquoi les personnes sautent par la fenêtre lorsqu'un immeuble est en flammes ? Ce n'est pas parce qu'elles veulent mourir, non. C'est parce que la terreur d'être englouties par les flammes est bien plus forte. C'est la même situation pour les personnes atteintes de maladies et douleurs chroniques. Cependant, ce n'est pas une brûlure qui vous achève mais une torture incessante sur plusieurs années.
Je m'appelle Nicolas Koy, j'ai 24 ans, et je suis atteint depuis ma naissance d’une maladie chronique qui me laisse avec des malformations très pesantes : j'ai les pieds et les mains bots. Mon autonomie a été volée, ne me laissant que des douleurs intenses et des problèmes de santé qui n'en finissent pas. Bien évidemment, j'ai fait le tour des spécialistes pendant des années. A chaque visite, une nouvelle déception. On commence à se demander qu'est-ce qu'on fait. On ne vit plus ; on survit.
Je partage aujourd'hui mon témoignage afin de lutter pour le droit de mourir dans la dignité, non seulement pour abréger les souffrances que la médecine ne peut apaiser, mais aussi pour promouvoir l'existence de cette fin de vie dans un cadre professionnel et sûr, là où on ne risque pas d'aggraver notre condition ni de traumatiser autrui.
Nicolas Koy