Les yeux de Mona - Thomas Schlesser

Voilà un roman très attachant qui parle de transmission au travers de la grand-parentalité.
Mona, à 10 ans « et demi », possède « l’œil absolu » mais également « l’amour absolu » pour ce grand-père grand, balafré, pas toujours disert mais qui la traite comme une adulte. Et ce grand- père était l’époux de Colette, cette grand-mère avec laquelle elle avait une relation tellement forte que celle-ci lui avait remis ce pendentif, ce cérithe goumier, ce porte-bonheur dont elle ne s’était jamais séparée, en lui disant : « Oublie le négatif, ma chérie ; garde sans cesse la lumière en toi. »
Et puis un jour, Colette a disparu, brutalement, du jour au lendemain. Oui c’est la bonne expression, Colette a disparu, car personne ne lui a expliqué à Mona ce qu’il s’était passé, personne. Mona avait trois ans.
Et puis un jour, le noir s’est installé dans les yeux de Mona, plusieurs minutes d’angoisse. Cela allait-il se répéter ? Y-a-t-il une raison médicale ? Tous les examens semblent normaux.
« Où l’horizon prend fin, où l’œil jamais de l’homme n’apaisera sa faim, au seuil enfin de l’univers...» Gérard Manset « la mort d’Orion ».
Alors en 52 tableaux et en parcourant trois musées parisiens des plus renommés, grâce à son « Dadé » qui avait compris l’origine de sa cécité transitoire, Mona va apprendre à regarder au-delà des œuvres et comprendre la continuité des éléments et des êtres.
JD