"C'est quoi la vie à juste souffrir ?" : L'ADMD tour passe dans la Loire pour défendre l'aide à mourir - France Bleu

L'anniversaire de l'AdmdTour tombe au même moment que la loi sur la fin de vie examinée par les députés et les sénateurs.
L'ADMD Tour s'est déplacé à Bourg-Argental, Champdieu et à Saint-Just-Saint-Rambert ce dimanche 20 juillet. L'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité fait un tour de France pour fêter ses 10 ans. Un anniversaire qui survient l'année où la loi sur la fin de vie est examinée par les parlementaires.
Ce texte est essentiel pour Chantal Médal. La déléguée dans la Loire de l'ADMD reste marquée par la mort de son père il y a plus de 30 ans :"Il lui restait six mois. Ils ont dit, on l'opère. Au lieu de six mois, il a vécu deux ans. Il n'a pas souffert pendant trois mois, tout le reste du temps maman le gardait à la maison. Il a souffert à s'en taper la tête dans les murs. Ma mère a dit "écoutez, je suis suivi, j'ai des tonnes de médicaments." Comme par hasard, dans la nuit, il est décédé. Quand vous voyez les vôtres partir dans ces conditions... Je ne veux pas de ça. Pour personne. C'est quoi la vie, à être intubé dans un lit et juste souffrir, souffrir."
Informer sur la loi fin de vie
Pour éviter à nouveau de telle situation, l'ADMD cherche à mieux faire comprendre la loi sur la fin de vie. Un travail pédagogique qui passe entre autre par le lexique. Savoir faire la différence entre le suicide assistée et la fin de vie, par exemple : "Pour le suicide assisté, c'est le patient lui-même qui fait le geste, mais il va être accompagné. Pour l'euthanasie, c'est une autre personne qui va faire le geste" réponds Grégoire Preteseille, militant de l'ADMD. Autre point à bien comprendre, c'est la scission en deux du texte. L'aide à mourir d'un côté, les soins palliatifs de l'autre. Charlotte Pinot, en charge des directives anticipées à l'ADMD, regrette ce choix : "Quand le patient souhaite dire stop, c'est aussi un soin de lui apporter le soulagement final".
Le texte sur l'aide à mourir est passé devant l'Assemblée Nationale au printemps. Il doit désormais être validé le 7 octobre par les Sénateurs. En attendant que suicide assisté ou l'euthanasie soit légales, l'ADMD incite chacun à faire ses directives anticipées, c'est-à-dire ses dernières volontés médicales si vous veniez à ne plus pouvoir les exprimer.



