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Du côté des vivants - Violaine Berot

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Publié le
27 août 2025
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Un seul jour, un seul lieu : une chambre d’hôpital.

Une chambre à deux lits, celui de Gregory, la cinquantaine qui ne veut plus se faire soigner après des séances de chimiothérapie éprouvantes et douloureuses ; celui d’Alphonse, beaucoup plus âgé et dont la santé est très précaire.

L’auteur nous compte les réflexions solitaires de Gregory, « Il va mourir, inutile de s’appesantir là-dessus, mais il refuse que ce soit triste ».

Puis celles d’Alphonse qui considère que sa vie n’a plus de sens et « la maison de retraite, il n’en veut pas ».

Ces deux voisins de chambre font connaissance et échangent sur leurs existences.

Gregory l’a décidé « zéro chimio, six mois de fête, la mort au bout ».

Dans ce petit hôpital de province circulent de nombreuses personnes : soignants, patients, personnel de l’entretien, amis, membres de la famille. La vraie vie illustrée de réflexions amères et drôles à la fois, des phrases courtes, beaucoup de sensibilité. Chacun a son avis sur le choix de Greg qui considère qu’il faut « partir quand on le décide soi-même, ne laisser personne d’autre s’en mêler ».

Violaine Berot nous décrit avec une grande sensibilité les échanges entre ces deux personnages et entre tous ceux qui vont graviter autour d’eux en l’espace d’une journée. Elle exprime comment ceux qui aiment n’écoutent pas toujours ceux qui souffrent et ont fait le choix de mourir, leur difficulté à l’annoncer à leur entourage. Comment dire à sa mère « adieu Maman je m’en vais mourir ? ». Comment respecter le choix de ceux qui veulent en finir ? « L’important, c’est que jusqu’au bout ta vie soit belle ».

Mais entendre aussi le désarroi de ceux qui vont perdre un être cher, comment l’accepter ?

De beaux personnages principaux autour d’une fin probable et attendue ou bien d’une fin désirée et programmée et d’autres personnages secondaires et essentiels, ceux qui les aiment et les entourent.

Tout cela est dépeint avec beaucoup de douceur.


Marie-Christine Faure